jeudi 21 juin 2012

Abécédaire- P pour...

Philosophie


La philosophie ne doit pas avoir un rôle décoratif dans l'enseignement: fausse réflexion, masturbation intellectuelle, mimétisme d'un raisonnement sensé être profond et sensé, la philosophie enseignée au lycée brasse de l'air. Jargonnage et terminologies, voici comment est constitué la philosophie au lycée pour paraître sérieuse et pointue.
La philosophie doit apporter des réponses. Dans le cas contraire, on est dans de la  poésie lourde, de la mauvaise littérature sans émotion. La philosophie pour l'Art doit montrer ou démontrer ce qu'est le Beau; Tout comme le Mal ou le Bien, il y a dans l'esthétique, le Beau et l'Horrible. Malgré ce qu'on nous apprend au lycée, il y a de l'objectivité dans la subjectivité. Il y a des notions, des règles immuables propre à tout Homme sensé.
Dire que les notions morales dépendent de l'individu et de sa subjectivité, c'est le degré zéro de la philosophie. Comme les règles physiques rigoureuses, il y a des choses qui sont comme elles sont: la gravité, la notion individuelle du temps, de la couleur, la composition de la matière, la vitesse de la lumière, etc. C'est notre univers.
 Tuer par plaisir, voler, violer, c'est amoral de manière universelle. Un portrait ultra-réaliste appelle l'admiration, le respect de la technique du peintre. Un étron puant sur une toile, cela évoque le dégout. Dans le cas contraire, il faut analyser et comprendre un sujet ayant du gout pour l'oeuvre en question. Un scatophile, un violeur, un assassin est-il un être doté de la Raison? De la Morale? Ou bien est-ce que sa Morale est compatible avec les valeurs d'une civilisation dans laquelle il n'est pas intégré?

lundi 18 juin 2012

Citation de Destouches

"La merde a de l'avenir, vous verrez qu'on en fera des discours"

Louis Ferdinand Céline.


Quelqu'un qui a eu du nez pour la sentir dès le milieu du XXème siècle.

jeudi 24 mai 2012

Abécédaire - T pour ...

Thermomètre.


L'art est un thermomètre de la société; Les productions artistiques et leurs objectifs sont à l'image de leurs époques. Les grecs, à l'image de la Raison et de la Morale dont ils sont les pères, bâtirent une civilisation exemplaire, la perfection étant le but ultime. L'Italie, plus tard, inspirés des grecques insufflèrent le mouvement artistique de la Renaissance. Le Romantisme, ou l'émotion pure plutôt que la Raison illustre parfaitement son époque: Les premières victoires du libertinisme contre les philosophies hellénistiques véhiculées par le Christianisme.
Nos artistes, à l'image du nihilisme ambiant (religion anti-morale) et au capitalisme spéculatif anglo-saxon, évoluent à partir de la notion de vide, de virtuel, d’inexistant. La merde plutôt que le parfait.

vendredi 18 mai 2012

Citation - Extrait d'une "texticule" d'Alain Soral.

[...] L’artiste maudit est tout le contraire d’un illuminé, d’un psychopathe, c’est un moraliste. Un combattant de la vérité par d’autres formes que le concept, qui perpétue la tradition d’un art au service de la transcendance dans un monde désormais désenchanté. D’où son refus coûteux de devenir un artiste de cour, un collabo ; un faux génie mondain désengagé comme le photocopiste Andy Warhol, ou quelque autre fumiste à la Daniel Buren. 


Alain Soral, "Socrate à St-Tropez", éditions Blanche.




Un artiste est un artiste si son travail (la recherche du Beau) devient la matérialisation de la Raison, de la Morale par la dimension métaphysique de l'oeuvre. 
Je vous renvoie à la lecture des précédents messages postés sur ce blog.

mercredi 2 mai 2012

-Abécédaire- I pour...

Interprète(s) d'art


L’interprète d'art n'invente rien de nouveau, il ne va pas au delà des règles imposés par l'académisme de son époque- et à chaque époque, son académisme. Il se complait dans les mœurs artistiques de son temps, il y évolue.
Il s'approprie les codes esthétiques et spirituels de son époque en accordant sa maniera avec la logique du mouvement artistique avec lequel il est lié temporellement.
L'interprète décline, actualise, s'approprie, combine des codes esthétiques ou philosophiques avec sa façon de faire.
On ne décide pas si on est interprète ou non, c'est le travail effectué qui le démontre ou pas. Si on crée, si on contribue en faveur du mouvement artistique en place, si on ne crée pas de ruptures avec ce dernier, on est un interprète.

Un bon interprète crée avec son écriture naturelle (sa maniera) en comprenant -instinctivement ou pas- le "logos artistique" d'un mouvement. Comprendre la logique du mouvement puis la mélanger purement avec un style personnel et irréfléchi. Irréfléchi, car dans le cas contraire, un style réfléchi serait déjà un style travaillé, non-spontané et donc impersonnel.
Si l'interprète s'inspire d'autres artistes, son style sera la copie d'un travail d'un autre; La qualité déteint, car l'observation et la compréhension de la nature d'un mouvement sont indirectes, elle se fait par imitation et non pas par une analyse personnelle. C'est un peu comme la copie d'une photocopie, il faut mieux reprendre l'original pour ne pas avoir de perte en qualité.

Une mauvaise interprétation est une imitation.

-Abécédaire- C pour...

Créateur(s)


Dans l'Art il y a deux grandes catégories d'artistes: les créateurs et les interprètes.
Ce sont des titres qui ne dépendent pas de la volonté d'un tiers, car ils découlent d'une analyse objective du travail artistique effectué. 
D'un côté, l'avant-gardiste qui crée une réelle rupture avec les codes esthétiques d'une époque (comme le Romantisme faisant front à la rigueur néo-classique), et de l'autre, l'interprète -issu en général d'école d'art, évoluant au sein d'un académisme qui n'est est rien d'autre qu'un vieil avant-gardisme popularisé.
Un créateur innove. Il ne s'approprie pas une vision d'un mouvement artistique déjà existant, comme le ferait un interprète. Il n'essaie pas de personnaliser un style, il doit tout recréer. Il peut recréer soit par son intelligence instinctive, soit en créant une "logique" en comprenant et en détournant des éléments de la dialectique de mouvements artistiques antérieurs.

lundi 6 février 2012

REINC-ART-NATION (Le beau?)

 
Qu'est-ce que le Beau?

Nous pensons que c'est vers les mouvements de la fin du XIXème siècle et du début du XXème qu'il faut se tourner pour refaire de l'Art, une pratique qui consiste à façonner le Beau par la subjectivité. Il faut également une part de concret pour comprendre une oeuvre, et le concret à lui seul peut justifier le pourquoi de l'oeuvre. Le réalisme est une façon de faire du Beau, quitte a sacrifier de la subjectivité pour une objectivité impressionnante (les peintures de la Renaissance sont des véritables démonstrations de la maitrise de la perspective et de la couleur). La peinture « naturaliste objective » (Antiquité, Renaissance, Classicisme...) a en arrière plan , un but plus démonstratif que la peinture subjective, qui elle se concentre sur la plus-value esthétique que peut apporter la maniera de l'artiste. Ainsi l'ultra subjectivité -l'Art trop abstrait- qui supprime toute traces de concret (« concret », soit de la réalité objective) n'a pas d'intérêt: Comme l'a accouché Hegel sur une des pages dans « Esthétique », la Beauté artistique est plus intéressante que la Beauté de la Nature, car elle est né deux fois dans l'esprit. On peut comprendre dans cette phrase que l'intérêt du Beau dans l'Art, c'est une deuxième vision de la Nature par l'esprit humain, donc il faut qu'il y ait un fond de concret, de tangible, un fond qui puisse faire croire que l'oeuvre en question découle bel et bien d'une certaine observation de la Nature.

Au delà du beau d'apparence, il y a la dimension sacrée d'une oeuvre qui peut justifier au même titre que le Beau, le pourquoi de l'oeuvre, le Beau justifié et le gout, ou le Sacré, ou la philosophie sont les arguments intrinsèques à l'oeuvre qui explique la Raison de son existence.